Histoire du gratin dauphinois

illustration histoire du gratin dauphinois
« Journée des tuiles » Alexandre Debelle (1805–1897)

L’histoire du gratin dauphinois nous ramène bien évidemment dans la région du Dauphiné située dans la quart Sud-Est de la France. Aujourd’hui le Dauphiné se trouve réparti sur quatre départements : l’Isère, la Drôme, les Hautes-Alpes et une partie du Rhône.

De la pomme de terre au gratin dauphinois

Il est probable que l’élaboration d’un ancêtre du gratin dauphinois soit liée à la diffusion du tubercule en Europe. Sa culture apparaît en 1565 en Italie puis en 1589 pour la Suisse où il s’adapta à merveille aux conditions alpines. On peut donc imaginer les premières tentatives de plat à base de pommes de terre dans le Dauphiné voisin entre le XVIème et le XVIIème siècle.

Le gratin dauphinois lié à la Révolution Française

Le 7 juin 1788, Grenoble est le cadre d’une émeute. La « journée des tuiles » restera comme l’une des journées marquant le début de la Révolution française. Le duc de Clermont-Tonnerre, Lieutenant général et commandant en chef du Dauphiné y jouera un rôle capital notamment en retirant la troupe face aux insurgés pour éviter un massacre. Le 12 juillet, le duc offre un repas aux officiers municipaux de Gap. D’après Claude Muller, historien du Dauphiné, c’est à cette occasion que « le terme de gratin dauphinois a été pour la première fois consigné par écrit ».

Des Alpes à Paris

A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, le gratin dauphinois commence à s’imposer dans les auberges du Vercors. On le retrouve à Autrans, Méaudre, Gresse en Vercors ou St Nizier du Moucherotte.

Si l’on en croit les auteurs de « Cuisine française », le livre officiel de l’Académie des gastronomes et l’Académie culinaire de France édité en 1974, un restaurant avec pour enseigne « Au gratin dauphinois » apparaît dans les années 30 à Paris rue Chabanais dans le 2eme arrondissement. La table fut créée par un savoyard qui avait fait ses débuts à Grenoble. Il aurait eu « la patience d’étudier et de mettre au point cette recette d’origine campagnarde, qui nécessite en outre le tour de main sans lequel les meilleurs ne peuvent atteindre à la perfection ».

Les habitants du Sud-Est de la France acquis au gratin dauphinois

Aujourd’hui, près de 85 % des internautes sont amateurs de gratin dauphinois. D’après un récent sondage BVA-Doméo-Presse régionale, les habitants du Sud-Est de la France préfèrent le gratin dauphinois (20.5%) devant le bœuf bourguignon (19.2%) et le magret de canard (18.7%)

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6 thoughts on “Histoire du gratin dauphinois”

  1. Bonjour les amateurs du gratin dauphinois,
    D’accord, comme ça je connait bien l’histoire du gratin dauphinois. Bien que je suis déjà parmi les 85 % des internautes qui sont amateurs de gratin dauphinois 😉 et je le préfère devant le bœuf bourguignon et le magret de canard.
    Merci pour ces précisions sur l’histoire du gratin dauphinois et à ses recettes vraiment riches et intéressantes..

  2. Bonjour,

    Je ne suis pas complètement d’accord avec les idées reçues….

    le gratin dauphinois était fait avec du lait que l’on avait écrémé pour faire du beurre avec la crème,
    donc, pas de crème. le liant était un œuf et l’amidon des pommes de terre.

    pas de noix de muscade non plus…

  3. Il est intéressant de constater que des plats à base d’ingrédients qui ne sont apparus en France que tardivement puissent faire partie intégrante du patrimoine français. Bon, ça fait quand même depuis le XIVe siècle qu’on cultive la pomme de terre… On pourrait donc imaginer qu’en l’an 2500 on ait un plat typiquement français (si la France existe toujours 😉 ) à base de manioc ou de pak choï 😉

  4. Héhé merci pour ces précisions sur l’histoire du gratin dauphinois, je me coucherais moins bête tout à l’heure! En amateur du gratin dauphinois tu peux me rajouter du coup! Tu me donnes trop fain avec ton site, et on va pouvoir le faire depuis l’islande ça, avec des pommes de terres élevées sous serre.

    C’est vrai que le boeuf bourguignon et le magret de canard c’est bien sympas aussi. La goulache hongroise aussi, humm !

    A toute.

    Mr Puffin

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